AGI - Un événement organisé par la Communauté de Sant'Egidio s'est tenu à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, en présence du président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, et du sous-secrétaire d'État aux opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix. Au centre du dialogue, ouvert par une intervention du ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Antonio Tajani, l’expérience du pays comme “laboratoire de paix et de politique”.
L'objectif de l’initiative, a expliqué la communauté de Sant’Egidio, était d'engager le dialogue sur les efforts de dialogue et de réconciliation dans ce pays africain, en encourageant le soutien de la communauté internationale. Au colloque étaient également présents des représentants du Vatican, de l'agence humanitaire des Nations Unies (Ocha), du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr), d'Avsi et de la Fondation Bill Gates. À l'ouverture de l'événement, le ministre Tajani a remercié la Communauté de Sant'Egidio d'avoir organisé une rencontre consacrée à “un pays ami”. Malgré les défis cruciaux auxquels elle est confrontée, la République centrafricaine “présente des perspectives de développement exceptionnelles”, a-t-il affirmé, soulignant que l’Italie souhaite “entretenir un dialogue d'égal à égal avec elle et être un partenaire privilégié sur la voie de la paix et dans ses initiatives d'inclusion”. L'Italie “a placé l'Afrique au cœur de ses préoccupations, tant au sein du G7 qu'en Europe”, a poursuivi Tajani, qui s’est dit “fier d'avoir doublé les bourses d'études pour les étudiants africains en Italie et de constater l'engagement de premier plan de notre pays en faveur de la production de vaccins en Afrique”. L'Italie soutient fermement l'engagement des Nations Unies en faveur de la paix et de la réconciliation, a insisté le ministre italien, rappelant que Rome a “contribué aux efforts de réforme de la défense nationale par le biais de la Mission de formation de l'Union européenne et en renforçant les capacités des forces de sécurité du pays”.
Selon le Secrétaire d'État adjoint aux affaires étrangères des Nations Unies, M. Lacroix, la Rca a réalisé “des progrès significatifs, tels que le retour de l'autorité de l'État sur le territoire et la réconciliation entre les différentes communautés”. Dans ce contexte, l'engagement de la communauté internationale “est essentiel”, a-t-il affirmé, rappelant que la Communauté de Sant'Egidio soutient la République centrafricaine depuis 2003. Au fil des décennies, “elle a contribué à réduire les tensions intercommunautaires, facilité la libération d'otages, réactivé les canaux de communication entre les communautés isolées et soutenu le processus de paix mené par l'Union africaine, qui a conduit à la signature de l'accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés en 2019”, a reconnu Lacroix.
Depuis lors, Sant'Egidio continue d'œuvrer dans le pays africain pour la mise en œuvre de l'accord de paix, le processus de désarmement et de réintégration des anciens combattants, ainsi que le dialogue politique et communautaire entre les différentes parties prenantes du pays, en synergie avec des partenaires régionaux et internationaux tels que les Nations Unies. “À New York, face à une communauté internationale préoccupée par la multiplication des conflits, parler de la Centrafrique, c'est continuer à espérer le dialogue et la réconciliation. Nous devons continuer à œuvrer pour la paix avec patience et ténacité”, a souligné Mauro Garofalo de la Communauté de Sant'Egidio.