AGI - Redonner à la Méditerranée la centralité que lui confèrent l’histoire et la géographie, et faire du Plan Mattei un instrument opérationnel capable de produire des résultats tangibles : telle est la double ligne directrice de la stratégie de politique étrangère du gouvernement dirigé par Giorgia Meloni. Une orientation réaffirmée par la présidente du Conseil dans le message adressé à la Conférence des ambassadrices et ambassadeurs, au cours de laquelle la présidente du Conseil a exposé les priorités de l’action diplomatique italienne. La Méditerranée est ainsi appelée à redevenir un espace politique, économique et stratégique de premier plan. "Nous travaillons pour rendre à la Méditerranée la centralité que l’histoire et la géographie lui attribuent", a déclaré Mme Meloni, en soulignant le rôle naturel de l’Italie comme point de connexion entre l’Occident et l’Orient, l’Europe et l’Asie, le Nord et le Sud du monde. Une vocation qui constitue, selon elle, l’un des principaux atouts du pays sur la scène internationale.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le Plan Mattei, présenté comme l’un des piliers de la nouvelle projection extérieure de l’Italie. Grâce à l’action de son réseau diplomatique, le plan est devenu, selon la cheffe du gouvernement, "une réalité opérationnelle concrète", en mesure de produire des résultats et de structurer des synergies durables avec les institutions internationales. Un point d’étape plus qu’un aboutissement, a-t-elle précisé, appelant à renforcer encore l’engagement italien et à élargir le champ d’action à de nouvelles priorités géographiques.
Aux côtés de la "Grande Méditerranée" et du continent africain, le gouvernement italien porte désormais une attention accrue à la région du Golfe. Giorgia Meloni a ainsi réitéré son intention d’organiser en 2026 un sommet réunissant les pays du Conseil de coopération du Golfe et ceux du bassin méditerranéen, avec l’objectif de créer un format pérenne de dialogue et de coopération. L’Italie, récemment invitée d’honneur du Conseil, entend tirer parti de cette dynamique pour renforcer les liens politiques et économiques entre deux espaces jugés essentiels pour la stabilité régionale et la croissance.
Plus largement, la stratégie italienne s’inscrit dans le cadre du maintien de la cohésion du partenariat transatlantique et de la promotion d’une compétitivité européenne qui ne se fasse pas au détriment des États membres. Un équilibre qui, selon la présidente du Conseil, passe par la capacité de l’Italie à exercer un rôle actif et crédible en Méditerranée, afin de transformer une zone marquée par les crises en un espace de coopération et de développement partagé.
Giorgia Meloni a enfin salué l’action du corps diplomatique italien, affirmant que l’Italie aborde les incertitudes de l’ordre international avec "une conscience renouvelée et une centralité retrouvée, désormais reconnue par tous". "Notre pays est redevenu un acteur à part entière des grandes décisions mondiales et des principales crises géopolitiques en cours, de l’Ukraine au Moyen-Orient, fort de caractéristiques inscrites dans notre ADN: le dialogue et la capacité à parler avec tous", a-t-elle conclu, estimant que "la voix de l’Italie est de nouveau entendue en Europe et en Occident."